27 août 2021

NumerikGames MacAtallah ProInfirmis

© Valentine Reynes

Marc Atallah est le directeur de la Maison d’ailleurs et du festival Numerik Games. À l’initiative de la rencontre entre Pro Infirmis et les studios Tourmaline pour développer le jeu « Symbiose », il revient sur le rôle essentiel du jeu vidéo dans la sensibilisation au handicap.

Pro Infirmis : Pourquoi avoir cette année choisi Pro Infirmis pour développer un jeu dans le cadre du festival Numerik Games ?

Marc Atallah : En réalité, l’idée ne vient pas du festival. Dans le cadre d’une exposition actuellement présentée au public au Musée d’Ailleurs intitulée « Je est un monstre », j’ai découvert, par mes lectures, que la notion de « monstre » était historiquement liée la notion du handicap : ce qu’on appelait les monstres au 17e et 18e siècle, a subi une transformation du vocabulaire au 19e siècle avec des termes tels que « anormaux », « infirmes » puis « handicapés ». Je trouvais intéressant que Pro Infirmis puisse profiter de la visibilité d’une exposition pour parler de son travail. Je l’ai donc approchée. Au fil des discussions, Sylvie Thorens, l’ancienne directrice de Pro Infirmis Vaud, a été convaincue par l’idée de soutenir l’exposition, mais encore plus par l’idée de s’associer au développement d’un jeu vidéo qui viserait à sensibiliser au handicap. C’est ainsi que Pro infirmis est devenue l’un des partenaires principaux à la fois de l’exposition et du festival Numerik Games.

De quelle manière un jeu vidéo peut-il sensibiliser les jeunes au handicap ?

C’est un outil de médiation incroyable ! La question du handicap est une question extrêmement complexe. Nicolas Leuba, le président de Pro infirmis Vaud, l’a rappelé : le handicap découle de l’interaction d’un individu avec son environnement. Finalement, quoi de plus simple et de plus efficace, plutôt qu’un long discours, que de mettre un jeune en interaction avec un environnement problématique ? Le jeu vidéo s’impose. En le jouant et en l’éprouvant, il permet au joueur de se rendre compte de ce que signifie être en situation de handicap. Le jeu vidéo propose une fiction interactive, dans lequel vos actions ont une répercussion. Il vous offre une autre manière de vivre et d’expérimenter les choses. C’est un moyen hallucinant de sensibilisation.

Témoigner, faire prendre conscience de la réalité des personnes en situation de handicap et rendre compte de situations concrètes : ce sont généralement les options choisies par les associations pour sensibiliser le public. Comment la science-fiction peut-elle, à sa manière, y contribuer ?

L’humanité, très rapidement dans son histoire, a fait appel à la fiction, qu’elle soit picturale, narrative ou graphique, au travers de laquelle le lecteur, le spectateur vit des émotions. Au fil du temps, différentes formes de fictions se sont développées, à chaque fois en lien avec le développement technologique de l’époque : la littérature, le cinéma puis la bande dessinée, par exemple. L’une des particularités de la fiction est d’inviter la personne à changer son point de vue pour prendre le point de vue de quelqu’un d’autre. De cette manière, elle provoque des émotions. La fiction aide à sensibiliser et à conscientiser : toute sensibilisation fait appel à la conscientisation rationnelle et intellectuelle ; mais elle doit aussi toucher au cœur pour être efficace. Le jeu vidéo est finalement une forme de sensibilisation comme toute autre fiction. Du fait qu’elle est plus récente, elle suscite simplement plus de doutes.  Elle ne ne se suffit peut-être pas à elle toute seule, mais elle vous permet de faire ce qu’aucun discours n’arrivera à faire : vivre des émotions.

Interview: Johanna Monney

27 août 2021

NumerikGames JeuSymbiose AlainBerset

© Valentine Reynes

Dans le cadre de l’inauguration des Numerik Games, le Conseiller fédéral Alain Berset a testé, en public, le nouveau jeu « Symbiose » développé par Pro Infirmis et les studios Tourmaline pour sensibiliser au handicap. Petit retour sur son expérience.

Pro Infirmis : Quels aspects du jeu « Symbiose » vous ont-ils particulièrement plus ?

Alain Berset : J’ai beaucoup aimé le graphisme et l’univers du jeu. Il montre aussi assez bien la manière dont on interagit avec son environnement. Cela raisonne avec les mots de Nicolas Leuba, président de Pro Infirmis Vaud : dans le fond, nous allons toujours être considéré comme étant en situation de handicap uniquement dans notre rapport à notre environnement. Le handicap n’est plus inhérent à notre personne ; il est le fait de notre lien à un environnement. Je trouve extrêmement intéressant comme perspective :  elle est beaucoup plus humaine car on met la personne au centre et c’est l’environnement qui n’est pas adapté. Cela correspond aussi beaucoup à ce qu’on essaie de faire sur le plan fédéral, que ce soit de faire tomber les barrières ou de promouvoir l’intégration. Il est vrai qu’il y a encore beaucoup de choses à faire et nous en sommes conscients. Il faut que cela se déploie dans les cantons et les communes et que le travail se poursuive.

Selon vous, de quelle manière un jeu vidéo comme « Symbiose » peut-il sensibiliser les jeunes au handicap ?

Le jeu vidéo est un outil extrêmement intéressant pour parler du handicap dans les écoles, par exemple. Il permet d’aborder des questions telles que : que signifie être en situation de handicap ? quelle est ma relation avec mon environnement ? C’est une manière extrêmement ludique et intéressante de s’adresser à des plus jeunes en particulier, mais aussi à des moins jeunes évidemment.

Les jeunes peuvent être parfois un public difficilement accessible en matière de sensibilisation. Quels seraient, selon vous, les clés pour les sensibiliser au handicap ?

Le jeu vidéo me semble justement être un excellent outil de médiation à prendre en compte dans ces réflexions. Je dois dire que je n’y avais pas pensé avant ce soir, mais je suis absolument convaincu. C’est un outil très ludique et, je pense, très efficace. Il faudrait envisager de l’utiliser dans les écoles et auprès des groupes jeunes, afin de tenter d’aborder la question du handicap d’une manière complètement différente. Trouver, au travers du jeu vidéo, une autre manière de sensibiliser.

Interview: Johanna Monney

10 mai 2021

Coronavirus Informations en langue facile à lire

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a préparé des informations sur le coronavirus en langue facile à lire. Elles s’adressent aux personnes en siutation de handicap cognitif ou intellectuel afin de leur permettre de s’informer de manière autonome sur principaux thèmes en lien avec le Coronavirus.

 

Informations à télécharger par thème (mises à jour le 7.05.2021):

1 avril 2021

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« Tu es canon » est un nouveau blogue de référence en matière de mode inclusive : une mode qui s’adapte à tous les types de handicap. Il informe, sensibilise, montre les bonnes pratiques pour encourager le milieu de la mode à modifier son point de vue. Ou comment un sujet aux abords futiles devient un vecteur de la lutte pour l’inclusion et la dignité des personnes en situation de handicap.

« Derrière sa patine frivole et superficielle, la mode travaille nos identités en profondeur. » C’est ainsi que débute le Manifeste de la mode inclusive à l’origine du blogue « Tu es canon » de l’ASA-Handicap mental.

À travers les habits et les accessoires que nous portons, nous exprimons notre personnalité et notre identité. Nous racontons aux autres qui nous sommes, nous exprimons notre envie de « faire partie »…d’un groupe, d’une mouvance, tout comme le désir de plaire. Seulement voilà : la mode ne s’adapte bien trop souvent qu’à une seule morphologie, un seul standard de beauté. Les personnes en situation de handicap se trouvent confrontées à des habits peu adaptés et même qui complexifient leur quotidien.

Une autre mode est possible

Résultat d’un colloque organisé au mois de septembre dernier, le blogue « Tu es canon » est un véritable manifeste pour une mode inclusive : une mode qui s’adapte aux différents types de handicap et aux difficultés que celui-ci impose parfois. La mode inclusive invite à réfléchir à la diversité des morphologies, des tailles et des mesures. Elle invite à prendre en compte les prothèses et les parties manquantes dans la conception des vêtements, pour rendre à chacun∙e sa dignité et sa beauté et faciliter la vie des personnes en situation de handicap. Une mode inclusive part du principe que c’est la mode qui s’adapte à nous et non le contraire. Parce que nous sommes toutes et tous canon.

Le blogue diffuse les bonnes pratiques en la matière et des témoignages, sensibilise et favorise la réflexion sur le sujet. Avec pour objectif d’interpeller le milieu de la mode et de l’encourager à évoluer vers une mode plus inclusive. Certaines marques ont déjà pris le pas, comme Nike ou Tommy Hiffliger, qui ont toutes deux développé des gammes adaptées aux personnes en situation de handicap.

Sinéad Burke, l’une des voix les plus influentes de la mode inclusive, le résume bien : « Le design est une façon de nous sentir inclus dans le monde, mais c’est aussi une façon de faire respecter la dignité et les droits d’une personne ».

Je veux visiter le blogue!

 

25 mars 2021

Centrale des solidarités

La centrale des solidarités est à votre disposition. La pandémie vous fait vous sentir isolée ou démuniface à une situation de votre quotidien? Vous avez de la difficulté à trouver de l’aide pour vous soutenir dans la prise en charge de votre proche ?

Le Canton de Vaud, en collaboration avec toutes les communes vaudoises et le soutien des institutions sociales, dont Pro Infirmis, a mis en place un système d’aide pour les personnes isolées et démunies.

La Centrale des solidarités est à votre disposition au 0800 30 30 38.

Des professionnel∙le∙s du social de l’Association vaudoise d’aide et de soins à domicile, répondent du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00 et vous accompagnent vers des aides existantes. Cette hotline s’adresse à toute personne habitant dans le Canton de Vaud qui a besoin de soutien.

Vous y trouverez par exemple de l’aide pour :

  • livrer des repas à domicile,
  • faire les courses et les livrer à domicile,
  • organiser un transport aux personnes à mobilité réduite (par exemple pour des traitements chroniques à l’hôpital, se rendre chez son médecin ou son pharmacien),
  • soulager les proches aidant∙e∙s,
  • proposer une relève d’urgence sous forme d’un accompagnement à domicile par un assistant professionnel (notamment pour les personnes en situation de handicap),
  • garder les enfants à la maison pendant une période d’absence (par exemple en cas de rendez-vous médical des parents),
  • aider au ménage (lessive et nettoyage),
  • aider à réaliser des paiements et à obtenir de l’argent liquide,
  • s’occuper d’un animal domestique lorsque la personne doit rester chez elle (par exemple en cas de maladie ou de quarantaine),
  • rassurer, garder un lien et maintenir une vie sociale par des contacts téléphoniques,
  • accompagner vers d’autres aides concrètes en cas de besoin.

 

 > En savoir plus sur la Centrale des solidarités

15 octobre 2020

Capture logo 5 ans

 

A l'occasion des 5 ans de la plateforme ProcheConnect, et en écho au tchat LiveConnect sur le thème "Bouger, découvrir et s'amuser: aussi avec un handicap!" qui aura lieu le 12 novembre, Pro Infirmis et le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA) vous invitent à vivre une expérience au musée en compagnie de votre enfant, votre frère, votre sœur ou votre compagnon en situation de handicap, selon deux propositions à choix: 

Au musée en musique !
Une expérience de peinture en musique dans son atelier des publics (fresque collective), suivie de la découverte de trois œuvres de l’exposition permanente
Samedi 17 octobre, de 14h à 15h20
Familles, dès 13 ans
Port du masque obligatoire dans le musée

S’inscrire ici !


Qui aime les fraises des bois autant que moi ?
Une expérience de peinture à doigt dans l’atelier des publics du MCBA, suivie de la découverte de trois peintures de l’exposition permanente, en lien avec la nature
Samedi 17 octobre, de 10h15 à 11h15
Mercredi 11 novembre, de 14h à 15h
Duos parent-enfant de 8 à 12 ans
Port du masque obligatoire dans le musée

S’inscrire ici !

 

Prix: gratuit, Pro Infirmis vous invite!

Activités
Elles sont particulièrement adaptées aux enfants et personnes avec une déficience intellectuelle (accompagnés), et animées par deux médiatrices culturelles.
Pour toute question sur les activités, vous pouvez vous adresser au Musée au 021 316 34 45 (demander le service de médiation).

Inscription
Inscription obligatoire, avec le lien sous la description de l’atelier (ci-dessus).
Les places sont limitées. Les inscriptions seront prises par ordre d’arrivée.

Lieu
Musée cantonal des Beaux-Arts, Place de la Gare 16, 1003 Lausanne.
Informations sur l’accès
Informations pour les personnes à mobilité réduite

 

13 octobre 2020

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Visite-atelier du 17 octobre 2020: un jeune homme découvre une oeuvre, en musique, guidé par une médiatrice culturelle du Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne

 

Lancé par Pro Infirmis en 2015, ProcheConnect est une plateforme dédiée aux proches de personnes en situation de handicap. Pour célébrer ses 5 ans d’activités, Pro Infirmis a imaginé un programme autour des lieux de loisirs inclusifs :

  • Un tchat LiveConnect où chacun peut poser ses questions en ligne sur le thème «Bouger, découvrir et s’amuser : aussi avec un handicap !» jeudi 12 novembre de 17h30 à 19h00 sur www.procheconnect.ch
  • Des visites guidées au Musée cantonal des Beaux-Arts pour les proches de personnes en situation de handicap et leur famille, menées par deux médiatrices culturelles à travers l’exposition permanente La collection.
  • Un catalogue des loisirs et vacances adaptés dans le canton de Vaud, qui sera mis en ligne le 12 novembre à 17h30 en même temps que le tchat LiveConnect.


La plateforme ProcheConnect est née du constat qu’aucun outil ne regroupait vraiment tous les renseignements utiles aux parents, conjoints et proches aidants d’une personne en situation de handicap. Elle informe son public de manière innovante et en cohérence avec la réalité des proches aidants, tout en réduisant les efforts de recherche. Au fil des années : 

  • Depuis 2017, 1280 personnes se sont connectées sur les 5 Lives cumulés. Ils traitaient diverses thématiques importantes, telles que les questions de curatelle, les droits et prestations dont bénéficient les proches ;
  • En 2019, 31% des proches aidants interrogés avaient le sentiment d’être moins seule grâce à la Plateforme ProcheConnect ;
  • En 2020, le projet ProcheConnect est retenu comme modèle de bonne pratique dans le cadre du Programme de promotion « Offres visant à décharger les proches aidants 2017-2020 » de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP);


Dès 2021, ProcheConnect diffusera aussi des capsules vidéo pour informer ou expliquer des prestations.
Suivez notre page Facebook ou abonnez-vous à notre newsletter pour être informé du lancement de ces capsules.

30 juin 2020

 

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Il reste des places à la rentrée, pour les mercredis après-midi d'accueil et de loisirs "La Vanille" pour enfants en situation de handicap à Lausanne.

Accueil directement après l'école, repas sur place, activités récréatives et sorties. L'accueil a lieu tous les 15 jours.
Le trajet depuis l'école peut souvent être organisé avec le transporteur habituel. En fin d'après-midi, les parents viennent chercher leur enfant.

Organisation: service Phare de Pro Infirmis
Pour tout renseignement: Mady Csakodi, mady.csakodi@bluewin.ch, 079 681 87 05 (en cas de non réponse, s'adresser à la réception de Pro Infirmis: 058 775 34 34)

29 avril 2020

AI corona 


Cette synthèse concerne:

 

Délais


Délais prévus pour les oppositions contre une décision de l’AI et pour les procédures judiciaires

Le délai d’opposition est suspendu entre le 21 mars et le 19 avril 2020. Les délais prévus par la loi ou par les autorités publiques et judiciaires sont appliqués concernant les procédures de l’AI.


Délais prévus pour les expertises médicales


Dans la situation actuelle, les hôpitaux, cliniques et cabinets médicaux ne peuvent pas procéder à des interventions ni dispenser des thérapies à moins qu’elles soient urgentes. L’AI a donc suspendu temporairement la réalisation d’expertises médicales. Tous les rendez-vous fixés pour de telles expertises jusqu’au 19 avril 2020 ont été annulés. Les assurés recevront une nouvelle convocation en temps utile. Concernant les expertises réalisées avant le début de la pandémie, les centres d’expertises transmettront à l’office AI le résultat de leur travail à la date convenue.

 

Examens et expertises


Rapports de médecins et d’hôpitaux


Dans la situation actuelle, les hôpitaux, cliniques et cabinets médicaux doivent se concentrer sur les thérapies et les traitements médicaux urgents. Le personnel spécialisé doit faire face à une forte charge de travail. De ce fait, jusqu’à nouvel ordre, l’AI renonce à commander des rapports de médecine générale et à envoyer des rappels pour de tels rapports. Dans d’autres disciplines médicales moins affectées par la pandémie, l’AI peut continuer de commander des rapports médicaux après avoir vérifié les disponibilités des spécialistes. À l’heure actuelle, lorsqu’un rapport médical est requis pour prolonger un traitement en cours, ce dernier peut être prolongé de six mois sans rapport médical.


Instructions relatives aux infirmités congénitales


Certaines infirmités congénitales ne sont prises en charge par l’AI que si elles ont été constatées avant que l’assuré ait atteint une limite d’âge définie. Lorsque l’instruction n’a pas pu être achevée dans le délai imparti, l’AI peut néanmoins reconnaître un droit aux prestations si le retard du diagnostic est imputable à la situation extraordinaire. Cette disposition concerne notamment certaines malformations de la mâchoire (IC 208), certaines maladies mentales (IC 404 à 406) et certains troubles du métabolisme (IC 467).

 

Interventions et thérapies médicales


Interventions de chirurgie maxillo-faciale et d’orthodonties

En raison de la pandémie, les hôpitaux, les chirurgiens maxillo-faciaux et les orthodontistes établis en cabinet sont obligés de limiter leur activité professionnelle au strict minimum. Or, notamment les interventions de chirurgie maxillo-faciale sont généralement pratiquées peu avant l’âge de 20 ans. Étant donné que l’AI ne verse ses prestations pour les mesures médicales qu’aux assurés de moins de 20 ans, une réglementation particulière est prévue pour la durée de la situation extraordinaire déclarée par le Conseil fédéral : en ce qui concerne les interventions de chirurgie maxillo-faciale ou d’orthodontie, l’obligation de l’AI de verser des prestations est maintenue pour les assurés de plus de 20 ans qui subissent une intervention dans les six mois qui suivent la fin de la situation extraordinaire.


Psychothérapie et neuropsychologie

Dans la mesure du possible, les thérapies doivent continuer à être dispensées au cabinet du médecin, dans le strict respect des règles d’hygiène édictées par l’OFSP. Si cela n’est pas possible ou opportun, la thérapie peut aussi avoir lieu par téléphone ou par vidéo. L’AI ne reconnaît pas les thérapies dispensées par courrier électronique, SMS ou WhatsApp. Ces outils ne peuvent être utilisés que pour des échanges sans but thérapeutique (envoi de documents, prise de rendez-vous, etc.).


Le premier entretien thérapeutique en vue d’un traitement ou d’une évaluation doit impérativement se faire au cabinet médical. De manière générale, il est déconseillé d’accueillir des enfants dépendants dans le cabinet pour une thérapie, parce qu’il est difficile de respecter les règles de distanciation dans ces situations. Ces rencontres ne doivent donc avoir lieu que dans des cas très urgents et en présence d’une personne de référence. Lors de télé- ou de vidéoconsultations avec un enfant, une personne de référence doit être présente pour pouvoir, le cas échéant, intervenir selon les instructions du thérapeute.



Physiothérapie et ergothérapie


Les établissements de santé ont l’interdiction d’effectuer des thérapies, des examens ou des traitements médicaux à moins qu’ils soient urgents. Le thérapeute est responsable de l’évaluation ; il décide si le patient remplit les critères justifiant une mesure urgente.

Les téléprestations ne sont prises en charge que si elles sont fournies sous la forme de vidéoconsultation. Les consultations par téléphone ne sont pas remboursées et l’AI ne reconnaît pas les thérapies dispensées par courrier électronique, SMS ou WhatsApp. Les traitements à distance doivent se limiter aux actes que le patient peut accomplir de manière autonome ou avec l’aide d’une personne de référence, sans nécessiter de moyens auxiliaires et ni l'intervention physique d'un thérapeute. Une personne de référence doit toujours être présente lors du traitement à distance d’un enfant, afin qu’elle puisse intervenir sur instruction du thérapeute. Elle ne doit cependant pas accomplir d’actes de thérapie manuelle à la place du physiothérapeute.


Moyens de protection contre une contagion


Le matériel à usage unique comme les masques de protection ou les produits désinfectants utilisés pour se protéger du coronavirus sont pris en charge par l’AI au prix d’achat. Le remboursement concerne tous les fournisseurs de prestations médicales qui dispensent un traitement sur la base d’une décision de l’AI. Cette dernière ne rembourse toutefois pas le matériel à usage unique acheté à titre privé par les assurés, leurs parents ou d’autres personnes de référence pour se protéger contre une contagion.

 

Mesures de réadaptation et moyens auxiliaires


Versement d’indemnités journalières en l’absence de mesures de réadaptation

Certaines mesures de réadaptation d’ordre professionnel ne peuvent plus être réalisées. Pour éviter que les assurés qui suivent une telle mesure ou qui étaient sur le point de le faire soient confrontés à des problèmes financiers, les règles concernant la perception des indemnités journalières ont été adaptées. Les offices AI évaluent chaque cas individuellement.

Si la mesure de réadaptation d’ordre professionnel a déjà été octroyée, le versement des indemnités journalières se poursuit, même en l’absence de la mesure, peu importe qu’elle n’ait pas commencé ou qu’elle ait été interrompue en raison d’une quarantaine préventive, pour cause de problèmes de santé ou parce que l’institution la fournissant a été fermée. Il n'est pas tenu compte des mesures de réadaptation non suivies.


Lorsque les informations disponibles permettraient de prévoir une mesure de réadaptation d’ordre professionnel, celle-ci est octroyée et l’indemnité journalière est versée à partir de la date prévue, même si l’assuré ne peut pas suivre la mesure, si la décision formelle n’a pas été prise ou si elle ne lui a pas encore été communiquée pour une des raisons susmentionnées. Une indemnité journalière pour délai d’attente peut être allouée aux assurés pour lesquels le processus de réadaptation est connu, mais interrompu en raison de la situation extraordinaire, à condition qu’aucune autre prestation ne soit versée, par exemple par l’assurance-maladie, l’assurance-accidents ou l’assurance-chômage.

Remise de moyens auxiliaires

Les évaluations techniques pour la remise de moyens auxiliaires par la Fédération suisse de consultation en moyens auxiliaires pour personnes handicapées et âgées (FSCMA) sont réalisées, dans la mesure du possible, sans contact personnel sur la base des dossiers. En cas d’évaluations urgentes (concernant des travaux d’aménagement par ex.), la FSCMA consulte l’assuré pour déterminer si une visite sur place est possible. Pour la livraison de moyens auxiliaires provenant du dépôt AI ou pour les réparations, l’assuré est aussi consulté au préalable. Il pourra décider si la livraison est réellement urgente et s’il est en mesure de recevoir un collaborateur de la FSCMA. Une livraison des moyens auxiliaires provenant du dépôt AI jusqu’à la porte d’entrée de l’assuré est également possible.



Forfaits de déplacement en lien avec des prothèses, orthèses ou fauteuils roulants


En raison de la situation extraordinaire, il est plus souvent nécessaire de remettre de tels moyens auxiliaires au domicile des assurés, ce qui fait augmenter le montant des forfaits de déplacement. Conformément aux réglementations prévues dans les contrats tarifaires, les forfaits de déplacement sont remboursés par les offices AI.



Réparations de moyens auxiliaires (prothèses, orthèses et fauteuils roulants)


Les prothèses, orthèses et fauteuils roulants sont souvent des moyens auxiliaires indispensables pour permettre aux assurés de se déplacer. Afin de pouvoir les réparer rapidement et aisément, toutes les réparations nécessaires peuvent être effectuées sans devis préalable. Comme d’habitude, les fournisseurs de prestations sont cependant tenus de respecter les principes de simplicité et d’adéquation. S’il s’avérait lors d’un contrôle ultérieur que ces préceptes n’ont pas été suivis, l’AI pourra exiger un remboursement.



Chiens-guides pour aveugles


Les examens de couple détenteur-chien, habituellement réalisés au terme d’une période d’introduction réussie, ne peuvent plus avoir lieu en raison de la situation extraordinaire. De ce fait, jusqu’à nouvel avis, il n’est plus possible d’octroyer la remise d’un chien-guide pour aveugle. Si la situation extraordinaire devait se poursuivre plus longtemps que prévu, l’OFAS étudiera la possibilité de remettre ces chiens sans examen préalable. De plus amples informations suivront le cas échéant.



Appareils auditifs


Selon nos connaissances actuelles, les experts en médecine ORL n’effectuent plus d’expertises d’appareils auditifs et les audioprothésistes limitent leur activité aux prestations urgentes. Lorsqu’un appareil auditif tombe en panne après la fin de la durée de vie ordinaire de six ans et qu’un nouvel appareillage est urgent, les audioprothésistes continueront d’en garantir la remise. Pendant la durée de la situation extraordinaire, les offices AI renonceront aux expertises ORL dans ces cas d’urgence et verseront le forfait prévu à l’assuré.

Cette règle ne s’applique toutefois pas aux nouveaux appareillages ni aux remplacements précoces. Dans ces cas, les assurés devront s’adresser à leur médecin ORL afin qu’il évalue si leur condition nécessite un traitement urgent et si celui-ci peut malgré tout être dispensé.

 

Soins et assistance


Allocation pour impotent et supplément pour soins intenses


Lorsqu’une organisation de soins pédiatriques à domicile n’effectue plus de visite au domicile de l’assuré et que les parents doivent fournir eux-mêmes les prestations destinées à leur enfant, l’AI peut tenir compte du temps nécessaire à ces prestations dans le calcul du supplément pour soins intenses jusqu’à la fin de la situation extraordinaire. Une demande en ce sens doit être déposée auprès de l’office AI compétent. Ce changement est valable à partir du 1er mars et pour toute la durée de la situation extraordinaire liée à la pandémie.



Maintien du salaire des assistants


Le bénéficiaire d’une contribution d’assistance qui est malade ou qui renonce à l’aide de certains assistants par souci de protection contre une maladie à coronavirus doit continuer à payer leur salaire. Aucun certificat médical n’est nécessaire dans ce cas. Il faut néanmoins vérifier si une partie du travail peut encore être effectuée, par exemple les tâches administratives ou les achats. Le paiement des salaires est, dans ce cas, pris en charge par l’AI et n’est pas pris en compte dans le calcul de la contribution d’assistance annuelle pour toute la durée de la situation extraordinaire. Cette règle doit permettre aux bénéficiaires d’une contribution d’assistance de réduire le nombre d’assistants employés et d’augmenter le taux d’occupation de certains assistants.



Indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail pour les assistants


Le bénéficiaire d’une contribution d’assistance n’a pas droit à une indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail et ne peut pas déposer une demande en ce sens pour ses assistants.


Maintien du salaire en cas de maladie


Lorsque le bénéficiaire d’une contribution d’assistance est malade ou renonce à l’aide de certains assistants par souci de protection contre une maladie à coronavirus, l’assistant a toujours droit au versement de son salaire. Pendant la situation extraordinaire, les offices AI reconnaissent cette obligation de continuer à payer le salaire, même en l’absence de certificat médical. Ils vérifient néanmoins si une partie du travail peut encore être effectuée, par exemple les tâches administratives ou les achats.

Les assistants qui sont eux-mêmes malades ou qui sont mis en quarantaine ont droit au maintien de leur salaire. L’échelle de Berne ne s’applique pas pendant la situation extraordinaire. Cela signifie que, durant la situation extraordinaire, l’obligation de continuer à payer les salaires n’est pas limitée dans le temps. Conformément à la recommandation du Conseil fédéral, un certificat médical ne devrait désormais être exigé qu’après une absence de dix jours.


Maintien du salaire en cas de garde d’enfants


Lorsqu’un assistant ne peut plus exercer ses fonctions parce que les mesures destinées à lutter contre le coronavirus (fermeture des écoles, par ex.) l’obligent à assurer lui-même la garde de ses enfants jusqu’à l’âge de 12 ans, le bénéficiaire de la contribution d’assistance continue à payer son salaire pendant les trois premiers jours. L’AI lui remboursera le paiement de ce salaire. À partir du quatrième jour, l’obligation de continuer à payer le salaire prend fin, car l’assistant a alors droit à l’allocation pour perte de gain COVID-19 mise en place par la Confédération.



Maintien du salaire en cas de séjour à l’étranger


L’obligation de continuer à verser le salaire ne s’applique pas lorsqu’un assistant ne peut pas effectuer son travail parce qu’il se trouve à l’étranger et qu’il ne peut pas entrer ou revenir en Suisse. Selon la pratique de l’art. 324a CO, il n’existe un droit au maintien du salaire que si le travailleur est empêché de travailler pour des causes inhérentes à sa personne. L’impossibilité d’entrer dans le pays ne fait pas partie de ces causes. Les employés doivent donc utiliser leurs soldes horaires positifs (congés, horaire flexible, heures supplémentaires, etc.) ou, le cas échéant, prendre un congé non payé. L’AI ne prend dès lors pas en charge le maintien du salaire en cas d’incapacité pour les assistants d’entrer en Suisse.


Extension des prestations d’assistance et des prestations d’aide et de soins à domicile


Lorsqu’un bénéficiaire d’une prestation d’assistance qui fréquente habituellement un foyer, une école spécialisée, un atelier ou un centre de jour doit rester chez lui parce que l’institution concernée a été fermée ou parce qu’il est lui-même malade ou qu’il a été mis en quarantaine, l’AI peut, pendant la situation extraordinaire, augmenter le nombre d’heures d’assistance qui lui sont accordées. La personne concernée doit en faire la demande auprès de l’office AI compétent. Ce changement est valable à partir du 1er mars et pour toute la durée de la situation extraordinaire liée à la pandémie.


Lorsqu’un assuré nécessite davantage de prestations d’aide et de soins à domicile parce que des assistants sont malades ou absents, il peut être renoncé, à titre exceptionnel, à une révision de la contribution d’assistance.

La rémunération de prestations d’assistance fournies par des proches ou des organisations reste exclue.


Obligation de travailler pour les assistants


Les bénéficiaires d’une contribution d’assistance de l’AI peuvent en principe exiger à bénéficier de l’assistance convenue s’ils en ont réellement besoin. Ils sont toutefois tenus de respecter les règles d’hygiène et de protéger au mieux la santé des assistants (gants, désinfectants, etc.). Les seules personnes exemptées de l’obligation de travailler sont les personnes vulnérables au sens de l’ordonnance du Conseil fédéral. Un assistant qui refuse de remplir son obligation de travailler perd son droit au salaire.


Si le bénéficiaire de la contribution d’assistance est malade, les soins doivent être limités au strict nécessaire de façon à éviter le risque d’infection. Il faut toutefois veiller à ce que les soins vitaux soient fournis en tenant compte des mesures de protection nécessaires.



Engagement de nouveaux assistants


Lorsqu’un assuré doit, de façon temporaire, faire appel à un nouvel assistant, l’office AI peut renoncer à contrôler le contrat de travail. L’OFAS recommande néanmoins de conclure un contrat de travail écrit, même pour un engagement temporaire. Dans le cas d’un engagement à durée indéterminée, le contrat de travail écrit pourra être contrôlé lorsque la situation extraordinaire aura été levée.



Garantie des droits acquis


La contribution d’assistance continue d’être versée à une personne qui atteint l’âge AVS si le premier recours à un assistant a eu lieu avant cette date. Cette garantie des droits acquis s’applique également si le premier recours à un assistant a lieu dans un délai de trois mois après la fin de la situation extraordinaire. Il en va de même pour la garantie des droits acquis après l’âge de 18 ans.



Aide en cas de pénurie des prestations d’assistance


La situation extraordinaire due au coronavirus peut conduire à ce que les assistants ne soient pas disponibles en nombre suffisant pour fournir une aide et des soins dans la même mesure qu’auparavant. Les personnes en situation de handicap qui dépendent de ces prestations pourraient par conséquent se retrouver dans une situation critique. Les cantons recommandent dans ces cas de s’adresser d’abord à Pro Infirmis ou à des organisations similaires capables de mettre en place un réseau d’aide de substitution, avant de contacter le service compétent au niveau cantonal dans le domaine des institutions pour les personnes handicapées.

 

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Lien vers les informations complètes sur le site de l'OFAS

ALNI/23.04.2020

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