Curatrice... et volontaire

Des curatrices et curateurs impliqués et soucieux des relations avec la famille, cela existe!
Letizia Durand, curatrice privée dans le canton de Vaud, répond à nos questions.

Pourquoi devenir curatrice volontaire ?

Éducatrice de métier, je voulais approfondir mes connaissances dans le domaine des assurances sociales. En tant que curatrice, je touche à ce domaine de manière très concrète! C’est très formateur.

Comment voyez-vous votre collaboration avec la personne sous curatelle et sa famille ?
C’est un partenariat dans lequel chacun a son rôle. Je ne remplace pas les proches, et je le leur dit. Au début, les proches craignent parfois que je ne leur demande pas leur avis. « Me direz-vous si ma mère ne va pas bien ? » m’a-t-on demandé. Bien sûr ! Je fais en sorte que l’information circule, dans les deux sens. Nous travaillons ensemble.

En quoi pensez-vous pouvoir être utile aux proches ?
Le curateur peut être un vrai partenaire pour les proches. Souvent, ils se rendent compte après coup que cela les soulage. Paiement des factures, remboursement de frais, relations avec l’assurance-invalidité, comptes : des tâches que nous assumons un peu comme des travailleurs de l’ombre ! D’autre part, j’ai un mandat bien précis et ne suis pas impliquée émotionnellement comme le sont les proches. Je peux apporter un autre point de vue.

D’après vous, quels sont les ingrédients d’une curatelle réussie ?
La disponibilité et la transparence ! Je considère les personnes impliquées comme des partenaires, j’explique les choses et je prends le temps pour cela.
Je pense qu’avec le nouveau système de curatelles volontaires, les curateurs sont davantage motivés. De plus, nous sommes formés par le Bureau d’aide aux curateurs privés, et très bien soutenus en cas de question.